Le mandarin, 普通話/普通话 pǔtōnghuà (« langue commune ») ou 漢語/汉语 hànyǔ (« langue des Hàn », ethnie dominante en Chine), est langue officielle en République Populaire de Chine, à Taïwan et à Singapour. Il s'écrit au moyen des sinogrammes et on le transcrit maintenant le plus souvent en pinyin (comme dans la majorité des articles de Wikipédia), mais aussi en bopomofo.
Le chinois mandarin (très souvent nommé simplement chinois) est la langue la plus parlée au monde. Cependant, même s'il est aujourd'hui enseigné à tous les Chinois, les Chinois plus âgés ne parlent pas tous le mandarin mais d'autres langues chinoises, comme le cantonais, ou d'autres comme le tibétain. Cette langue, que les dirigeants communistes ont désignée comme la langue véhiculaire de leur nation entière (d'où le terme de 普通話 pǔtōnghuà, « langue commune »), était d'abord celle de communautés chinoises du Nord du pays. Bien que possédant aussi une ancienne histoire littéraire, elle ne dérive pas de la langue classique littéraire et artificielle (文言 wényán), abandonnée en 1919 après avoir été utilisée comme langue écrite officielle et littéraire pendant plus de deux mille ans : en effet, c'est d'une langue vernaculaire parlée (白話 báihuà, « langue simple ») que le mandarin procède. En 1956, c'est la variante de Pékin qui est promue au rang de langue officielle. On la considère souvent comme la variante standard de cette langue. Le mandarin de Pékin possède cependant des spécificités (comme l'utilisation fréquente de la rétroflexion vocalique notée au moyen du suffixe -er) et les Pékinois sont dits avoir un accent. Le mandarin d'un taiwanais sera donc quelque peu différent de celui d'un tel Pékinois.
En dehors de la Chine, d'importantes communautés chinoises partagent cette langue, qui est enseignée dans de nombreux lycées et universités de par le monde.
Comme les autres langues chinoises, c'est une langue à tons. Elle utilise quatre tonèmes, qui changent le sens du mot, haut et plat, montant, descendant légèrement puis remontant, et descendant.
Les tons sont représentés en République Populaire de Chine par les accents sur les voyelles des syllabes de l'écriture romanisée dite pinyin et, à Taiwan, par les mêmes accents sur les graphèmes du bopomofo. On utilise aussi le numéro du ton à la fin de la syllabe quand les contraintes techniques empêchent d'entrer ou de lire les accents. |